Le 10 février 2025, un évènement royal est passé presqu’inaperçu ! Le roi Carl XVI Gustaf de Suède a annoncé le prénom de sa petite-fille, née trois jours auparavant, lors d’un conseil d’État organisé au palais royal. Seul bémol, le souverain a malencontreusement prononcé le mauvais prénom. Il a ainsi affirmé que son neuvième petit-enfant s’appelait « Inse ». Or, celle-ci se nomme Ines. Le monarque, qui est dyslexique, a également inversé l’ordre des deuxième, troisième et quatrième prénom du bébé. Il a ainsi prononcé les noms « Silvia Marie Lilian », au lieu de « Marie Lilian Silvia ».
La dyslexie est souvent perçue comme un défi dans un monde académique et professionnel où la lecture et l’écriture sont primordiales. Cependant, de nombreuses figures royales européennes, qui ont surmonté cette difficulté, montrent que cette différence peut aussi être une source de force et d’inspiration. Ces têtes couronnées, reconnues comme dyslexiques, ont su transformer ce trouble en un atout, devenant des leaders respectés, influents et admirés.
Le Roi Charles III : un Leader au regard différent
Longtemps considéré comme un enfant différent à l’école, le roi Charles III a dû composer avec la dyslexie dès son plus jeune âge. Ses difficultés en lecture et en écriture ne l’ont pas empêché de devenir un défenseur de nombreuses causes, notamment l’environnement et l’éducation. Il a su transformer sa manière unique de penser en une capacité à voir les choses sous un angle nouveau, une qualité essentielle pour un monarque moderne.
La Reine Mathilde de Belgique : une éducation inclusive
Si la dyslexie de la reine Mathilde de Belgique n’est pas officiellement confirmée, elle s’est toujours montrée sensible aux difficultés rencontrées par les enfants ayant des troubles de l’apprentissage. À travers son engagement pour l’éducation inclusive, elle soutient activement des initiatives visant à aider les élèves dyslexiques à exploiter leur plein potentiel.
La Princesse Beatrice d’York : Une Ambassadrice inspirante
Parmi les figures royales qui ont ouvertement parlé de leur dyslexie, la princesse Beatrice d’York se distingue. Diagnostiquée dès son plus jeune âge, elle a dû redoubler d’efforts pour réussir son parcours scolaire. Aujourd’hui, elle est ambassadrice de l’association Made by Dyslexia et utilise sa position pour sensibiliser à la dyslexie. Son message est clair : « La dyslexie ne définit pas qui vous êtes, elle vous donne un autre regard sur le monde. »
Elle considère d’ailleurs la dyslexie comme un don : « Parler de ce sujet, c’est ce que je préfère, parce qu’en tant que dyslexique qui vit dans ce genre de monde fou, je suis tellement reconnaissante et chanceuse d’avoir une telle manière de penser, parce que cela me pousse certainement à aller un peu plus loin pour essayer de résoudre certains de ces défis et d’aider autant que je le peux ».
Carl Philip de Suède : La créativité comme force
Le prince Carl Philip de Suède a également fait face aux défis de la dyslexie tout au long de sa scolarité. Loin de se laisser décourager, il a su canaliser ses talents vers la créativité et le design. Il est aujourd’hui un designer reconnu et s’investit activement dans la sensibilisation à la dyslexie en Suède, notamment à travers sa fondation qui soutient les jeunes dyslexiques.
La Reine Máxima des Pays-Bas : sensibilisation et dévouement
La Reine Máxima des Pays-Bas, épouse du roi Willem-Alexander, est une autre figure royale qui a lutté contre la dyslexie. Issue d’une famille d’Argentine, elle a dû faire face à des difficultés scolaires en raison de sa dyslexie, mais elle n’a jamais laissé ce handicap l’empêcher de poursuivre ses rêves. En plus de ses engagements royaux, elle est activement impliquée dans des initiatives visant à sensibiliser aux troubles de l’apprentissage et à l’inclusion des personnes neurodivergentes. Elle travaille sans relâche pour que des solutions adaptées soient mises en place pour que chaque individu puisse s’épanouir, quel que soit son profil cognitif.
Le Prince Joachim du Danemark : un défenseur de la neurodiversité
Le Prince Joachim, fils cadet de la Reine Margrethe II du Danemark, a également fait face à la dyslexie tout au long de sa scolarité. Mais comme ses homologues royaux, il a su utiliser cette différence pour développer des compétences alternatives. En tant que militaire et diplomate, il a su exceller dans des environnements très exigeants. Le Prince Joachim est un exemple frappant de la manière dont les personnes dyslexiques peuvent exceller dans des rôles de leadership, utilisant leur capacité à penser différemment pour réussir.
Son engagement à promouvoir l’acceptation de la neurodiversité est un modèle pour ceux qui pensent que la dyslexie est un obstacle insurmontable. À travers ses actions, il montre que ce trouble peut devenir une richesse, ouvrant des portes à des opportunités qu’on n’aurait pas envisagées autrement.
La Dyslexie, une Force de Leadership
Ces figures royales nous rappellent que la dyslexie ne doit pas être vue comme un obstacle, mais plutôt comme un catalyseur de talents cachés (lire ici). Leur réussite montre que, loin de les limiter, ce trouble a permis à des leaders d’adopter des approches innovantes et créatives, essentielles pour un monde en constante évolution.
Que l’on soit roi, reine ou citoyen, la dyslexie, bien que souvent mal comprise, peut se transformer en une véritable force de leadership. Ces personnalités nous enseignent que la diversité cognitive est une richesse et que chaque difficulté peut être surmontée avec de la persévérance, de la créativité et une vision différente du monde.